Porsche et Ferrari en ligne de mire Après s’être illustrée en course tout au long de la saison 69, la Ligier JS1 laisse la place à une version plus civilisée, baptisée JS2. Le prototype de la dernière née des ateliers d’Albrest est présenté lors du salon de Paris 1970. Dessinée comme sa devancière par Pietro Frua, elle est équipée pour l’occasion d’un V6 Ford 2600 cm3 à injection de 165ch.
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Au revoir Ford, bonjour Maserati ... Côté motorisation rien n’est encore décidé, il se murmure en effet que le modèle de série serait doté d’un V6 Maserati. Dans les deux cas la JS2 sera équipée d’une boîte SM 5 rapports synchronisés. Le prix de vente de la nouvelle Ligier devrait avoisiner les 59 000 Francs,cependant aucune date de commercialisation n’est encore avancée. Au lendemain du salon, l’annonce tombe comme un couperet, Ford qui désire développer sa propre Grand Tourisme la GT70, ne fournira pas de moteur au constructeur Vichyssois ! Le salut passe maintenant par Citroën, qui a pris le contrôle total de Maserati en 1971. Un accord est conclut durant l’hiver 70-71 avec Raymond Ravenel pour la fourniture des blocs V6 Maserati. L’ingénieur maison et concepteur de la JS2, Michel Têtu se met au travail et redessine le berceau arrière du prototype la JS2 afin de pouvoir y adapter le V6 Italien dans sa version 2670 cm3 ( le même que celui qui équipe la SM ). Il développe 170CV à 5500 t/min et devrait permettre de propulser les 1030 kg de la JS2 à plus de 230 Km/h. La carrosserie subira quelques retouches au niveau de la face avant, dans les ateliers Pichon- Parat à Sens. La première JS2 à moteur Maserati, sera présentée au public lors du salon de Paris en octobre 1971. Son prix est fixé à 74 000 Fr, soit 15800 Fr de plus que la SM. Les premières JS2 seront livrées en Novembre 72. La Ligier JS2 victime du choc pétrolier En Février 73, la Ligier JS2 adopte le V6 de la Merak. La cylindrée passe de 2670 à 2965 cc, ce qui se traduit par gain de puissance de 25 CV par rapport à la version précédente et par la même occasion par une augmentation de son prix de vente qui passe à 74 500 Fr. En avril 1974, le partenariat avec Citroën se renforce. Guy Ligier peut dorénavant compter sur le réseau Citroën pour distribuer ses voitures. Suite au premier choc pétrolier, le contexte économique ambiant n’est pas des plus favorable pour la commercialisation de voitures de sport. Les ventes de Maserati ont chuté de 738 unités en 73 à moins de 500 en 1974. En ce qui concerne la SM le constat est encore plus inquiétant, la production est passée de 2673 unités en 73 à seulement 294 en 1974, et seulement une cinquantaine furent assemblée dans l’usine d’Albrest durant le premier trimestre de 1975. Parallèlement la production de la JS2 a carrément cessé.
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